Les Coquilles Saint Jacques - Pecten maximus
Il s'agit d'une espèce hermaphrodite à fécondation externe.
Reproduction:
La coquille Saint-Jacques atteint sa première maturité sexuelle à 2 ans.
Il s'agit d'une espèce hermaphrodite à fécondation externe.
La glande génitale "corail" comprend une partie mâle de couleur blanchâtre et une partie femelle de couleur rouge orangé.
Les glandes des deux sexes ne sont pas mûres en même temps, les gamètes mâles l’étant généralement avant les femelles.
Les secteurs de la rade de Brest et de la baie de Saint-Brieuc se différencient nettement en termes de stratégie de reproduction.
En rade de Brest, l'animal est sexuellement mûr pendant la plus grande partie de l'année et la saison des pontes est étalée sur plusieurs mois.
En baie de Saint-Brieuc, la maturité sexuelle ne survient qu'en été et une seule ponte significative a lieu, en juillet ou en août, quand la température avoisine les 16°C.
Larves de coquilles Saint-Jacques environ 2/10 de mm
Brest :
Période de ponte : avril – août
Nombre de pontes : plusieurs (asynchrones)
Stimulus des pontes : ?
Maturité sexuelle : sauf hiver
Saint-Brieuc :
Période de ponte : juillet – août
Nombre de pontes : 1 à 2 (synchronisées)
Stimulus des pontes : température >16° C
Maturité sexuelle : été
En rade de Brest, une brève période de repos sexuel d’un mois au maximum succède à la ponte et la gamétogénèse reprend dès l'automne.
Cette reprise n'a lieu qu'en fin d'hiver en baie de Saint-Brieuc : ceci donne l'aspect différent des coquilles Saint-Jacques brestoises, "coraillées" pendant la saison de pêche, et briochines, "blanches" au cours de la même période.
En baie de Seine, le cycle reproducteur est plus proche de celui observé en rade de Brest.
Les oeufs donnent naissance à des larves planctoniques, qui au bout de 18 à 25 jours se fixent sur le substrat préférentiellement sur des fonds de sable fin légèrement envasé pendant environ 10 à 12 semaines.
La morphologie définitive de la coquille apparaît lorsque la taille atteint 250 mm environ : la jeune coquille se détache alors du substrat et acquiert alors le comportement libre de l’adulte.
La coquille St-Jacques vendue en France à l’état frais « vivant » est toujours de la coquille sauvage.
Il est bon de se souvenir qu’à la fin des années 50 les prélèvements étaient de l’ordre de 2500 tonnes en rade de Brest.
Les conditions climatiques et notamment l’hiver 1963, les pollutions et les « surpêches » firent tomber les capacités de prises à moins de 300 tonnes.
A l’état sauvage, les dizaines de millions d’ovules fécondables semés par chaque coquille St-Jacques mature n’ont bien entendu que peu de probabilité d’atteindre leur propre maturité 2ans, les larves planctoniques pélagiques minuscules n’atteignant l’état d’encoquillé qu’au bout de 12 semaines.
Pour essayer de garantir un renouvellement régulier des gisements naturels, une écloserie pilote procédé de l’Ifremer existe en Bretagne, son but étant de fixer les larves planctoniques, et de leur permettre de constituer leur coquille afin d’échapper à leurs prédateurs naturels.
Les petites coquilles sont d’abord déposées dans l’eau en environnement protégé cages puis sur les gisements.